« Se regarder en vérité, c’est déjà commencer à s’aimer »
À 14 ans, dans un petit village normand, je me tiens pour la première fois aux côtés d’un photographe de mariage, André Georget, à Bellême, dans l’Orne.
Chaque samedi d’été devient une école de vie. J’observe, je découvre, j’apprends à capter l’invisible : un regard complice, un sourire échappé, la tendresse d’un geste. Pendant cinq étés, je me fonds dans l’univers des émotions partagées, des liens tissés, de la beauté spontanée.
C’est là que naît mon amour pour la photographie. Pour les visages. Pour les instants vrais.
Plus tard, je pars explorer le monde de la mode à Paris. Un univers codé, stylisé, mais trop lisse, trop creux à mes yeux. Je n’y trouve ni le frisson, ni la profondeur. Alors je prends un autre chemin.
Je rejoins Jean-Luc Chaillou, photographe passionné, que j’accompagne durant plus de trois années. À ses côtés, je perfectionne mon regard, ma technique, mon écoute. Nous photographions des couples, des mariages, des portraits. Nous cherchons toujours ce qui relie, ce qui touche.
Puis la montagne m’appelle. En 2002, j’arrive en Haute-Savoie. Je deviens photographe-filmeuse sur les pistes de ski et les plages d’été. Ce sont des milliers de visages croisés, des éclats de vie à saisir à la volée, dans leur vérité la plus simple. C’est là que je développe profondément ma photographie de l’émotion : celle qui capte le vivant, le fugace, l’humain.
Et puis la vie me bouscule. Les années passent, les priorités changent. La photographie devient intime, intérieure, presque silencieuse. Mais elle est toujours là, présente, fidèle.
En 2023, retour à l’émotion – GrimaçÂges.
Je relance la photographie par un projet qui me reconnecte à l’essentiel : GrimaçÂges.
Un projet tendre et joyeux autour des seniors. Je photographie leurs visages lumineux, leurs grimaces complices, leurs éclats de rire authentiques. C’est un déclic. Je retrouve le fil de ce qui m’anime : l’émotion vraie, celle qui traverse le corps et le cœur.
En 2025, une rencontre, un projet : « Elles, un pas vers soi »
Une rencontre marquante : celle de Laetitia Masol-Petit, hypnothérapeute en périnatalité. Elle accompagne les femmes avec justesse et douceur, à la Clinique Majorelle à Nancy et à la Maison Gaïa à Annecy. Deux lieux consacrés au féminin, aux parcours de vie, aux transformations.
À travers elle, je me reconnecte à mon propre reflet, à mes blessures, à mes cicatrices. Cette introspection me bouleverse, mais surtout, elle m’aligne. Je comprends que mon histoire, mon regard, ma sensibilité peuvent devenir une force pour d’autres femmes.
C’est ainsi qu’est né « Elles, un pas vers soi », un projet photographique profond, co-créé avec la bienveillance de Laetitia.
Un projet pour celles qui veulent se reconnecter à elles-mêmes, se réconcilier avec leur image, leur histoire, leur corps, ou simplement s’offrir un temps pour soi.
Aujourd’hui,
À travers chaque portrait, chaque séance « Elles, un pas vers soi », je vous invite à faire un pas. Vers vous. Avec douceur, vérité, humanité.
